La Recommandation 39 du GAFI

La Recommandation 39 du Groupe d’action financière (GAFI) vise à renforcer la coopération judiciaire internationale en matière d’extradition, notamment pour les infractions liées au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme et aux infractions sous-jacentes.

Objectif principal

Garantir que les pays disposent de cadres juridiques efficaces pour extrader les criminels financiers, en facilitant les procédures d’extradition, tout en respectant les principes juridiques nationaux et internationaux.

Exigences du GAFI

Les États doivent :

• Permettre l’extradition pour les infractions de blanchiment et de financement du terrorisme, même si elles sont considérées comme fiscales.

• Éviter les obstacles excessifs à l’extradition (notamment l’interdiction pour les ressortissants nationaux ou des procédures trop longues).

• Prévoir une coopération rapide et efficace avec les États demandeurs.

• Utiliser, si nécessaire, des procédures simplifiées d’extradition.

Enjeux pour les États

La mise en œuvre de cette recommandation est essentielle pour :

• Empêcher les criminels financiers de se réfugier dans des pays tiers.

• Renforcer la dissuasion contre les infractions économiques.

• Soutenir les efforts internationaux de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Conséquences en cas de non-conformité

Les pays qui n'appliquent pas correctement cette recommandation risquent :

• Un classement sur la liste grise ou noire du GAFI.

• Une perte de crédibilité sur la scène financière internationale.

• Des risques accrus de sanctions économiques et de restrictions bancaires.

En résumé

La Recommandation 39 du GAFI souligne le rôle stratégique de l’extradition dans la lutte contre la criminalité financière transnationale. Elle invite les États à mettre en place des mécanismes efficaces, rapides et coopératifs pour extrader les délinquants financiers et terroristes, tout en assurant le respect des droits fondamentaux.